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Opération Rising Lion : déconnexion ou intégration totale de l'arsenal cyber ?

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Rising Lion

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Alex Lienard
juil. 02, 2025
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Opération Rising Lion : déconnexion ou intégration totale de l'arsenal cyber ?
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Dans la nuit du 12 au 13 juin, dans le ciel iranien, se sont déclenchés les enfers. Au sol, un tas d’opérateurs, installés depuis longtemps. Des agents tutoyant parfois les élus et les stratèges du régime des mollahs. D’autres, tout aussi importants sur l’échiquier opérationnel, n’étaient que de simples quidams, planquant dans des appartements ou des caves les vecteurs du Dieu vengeur.

Cette nuit-là, l’air et la terre iraniens n’étaient plus cet abri céleste décrit par les têtes pensantes de la République islamique en posture de guerre larvée. Non. Cette nuit-là, l’Iran est devenu le théâtre silencieux d’un orage préparé depuis des années. Des centaines de chasseurs de Tsahal ont frappé comme un seul homme les centres vitaux du commandement militaire et nucléaire iranien. Les bunkers ont cédé. Les radars se sont tus. Les généraux, pour beaucoup, n’ont pas eu le temps de comprendre qu’ils étaient déjà morts, foudroyés par des armes “novatrices” au sujet desquelles les Israéliens préfèrent ne pas s’exprimer.

Un succès ? Oui. Et pourtant, à la lecture des premiers rapports, un détail intrigue. Nulle part, pas même dans les fuites contrôlées venues de Tel Aviv, on ne trouve trace d’une attaque cyber dans la communication des attaquants. Aucun ver sophistiqué (rappelez-vous Stuxnet), aucun black-out électrique, aucune saturation des réseaux de télécommunication.

Enfin… presque.

Car ce 13 juin, l’Iran a bien connu un black-out massif d’Internet. Des régions entières plongées dans le silence numérique. Officiellement, un problème technique. Officieusement, une mesure d’urgence pour contenir la panique ou prévenir une opération psychologique. Mais peut-être autre chose : un écran de fumée, un volet secondaire de l’opération, une brèche dans la couche narrative.

Et pourtant, l’opération Rising Lion, probablement la plus vaste offensive israélienne en territoire ennemi depuis Entebbe, semble avoir frappé sans pixels, sans virus, sans lignes de code.

Cela défie tout ce que l’on croit savoir d’une guerre moderne. Et tout particulièrement d’une guerre menée par Israël, dont les chercheurs, entrepreneurs et investisseurs excellent en la matière.

Alors, que s’est-il vraiment passé ?

À mon sens, deux hypothèses se dessinent. La première, contre-intuitive, postule que le Mossad aurait volontairement relégué la cyber au second plan, préférant la clandestinité humaine, la cache, la logistique lente et chirurgicale. La seconde, plus inquiétante pour ses adversaires, suppose que la cyber a été utilisée partout — et si bien — qu’on ne le distingue même plus. Comme ces armes intégrées dans la chair d’un commando (Tavor, Galil, et autres). Invisibles. Létales. Déjà oubliées au moment du tir, jamais vantées dans les rapports post-op.

La suite de l’article explore ces deux visions. Et peut-être une troisième. Plus radicale encore.

La doctrine du silence

Et si la plus grande audace de l’opération Rising Lion n’avait pas été sa puissance, mais une forme d'abstinence volontaire ?

Et si l’arme la plus sophistiquée jamais employée par Israël… avait été l’absence même de frappe numérique ?

De nos jours, la moindre intrusion, le moindre souffle anormal sur un actif numérique déclenche un branle-bas de combat algorithmique, réveille l’IA la plus rudimentaire.

Alors, choisir de ne rien injecter, de ne rien perturber, de ne rien déclencher, peut-il devenir une forme suprême de ruse ?

Israël le sait. Depuis longtemps déjà.

La cyber, un éclairage trop voyant

La cyber n’est plus cet univers nocturne où l’on pouvait se glisser sans être vu.

Il est devenu aussi grouillant qu’un hall d’aéroport, une scène sous caméra thermique, où tout mouvement provoque une onde.

Les systèmes de défense numériques veillent et analysent, les honeypots aguichent le moindre paquet chargé de malveillance, les sondes alertent et crient.

Au bout du couloir, toutefois, il y a un homme, une femme, ou un outil de contre-attaque, prêt à tirer.

Dans ce monde-là, se connecter, c’est déjà exister. Exister, c’est être repérable. Et être repérable, c’est mourir assurément trop tôt.

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